LE PENDU
J’en ai assez
De me balancer
Sous ma potence
Sous ma potence
J’en ai assez
Du vent d’été
Qui me balance
Qui me balance
J’en ai assez
De voir la femme du drapier
Qui fait semblant d’me plaindre
En souriant aux soldats
Elle qui disait
J’aime trop mon drapier
Pour que je sois ta reine
Pour que tu sois mon roi
J’en ai assez
De voir les corbeaux
Qui me surveillent
Qui me surveillent
J’en ai assez
De voir mes bourreaux
Qui s’ensommeillent
Qui s’ensommeillent
J’en ai assez
De voir la femme du drapier
Qui fait semblant d’pleurer
En souriant aux soldats
Elle qui disait
J’aime trop mon drapier
Pour que je sois ta reine
Pour que tu sois mon roi
J’en ai assez
De tirer la langue
À ma pauvre mère
À ma pauvre mère
Et j’en ai assez
De tirer la langue
Aux anges noirs de Lucifer
Aux anges noirs de Lucifer
Et j’en ai assez
De voir la femme du drapier
Qui fait semblant d’prier
En riant aux soldats
Elle qui disait
Tant qu’il y aura l’drapier
Je ne pourrai rien pour nous
Je ne pourrai rien pour toi
J’en ai assez
De tendre le cou
Vers les nuages
Vers les nuages
J’en ai assez
De tendre le cou
Vers son visage
Vers son visage
Et j’en ai assez
D’voir la femme du drapier
Qui fait plus semblant d’rien
Et qui s’offre aux soldats
Elle qui disait
Quand t’auras tué l’drapier
J’t’offrirai le septième ciel
Eh ben, m’y voilà déjà
J’en ai assez
De me balancer
Sous ma potence
Sous ma potence
Elle peut crever
La femme du drapier
Je m’en balance
Je m’en balance
Je m’en balance
Je m’en balance