Fête foraine
Mon contemporain, ma contemporaine
T'auras ton lot de joies
T'auras ton lot de peines
Un Cœur souverain, une âme souveraine
On illumine la nuit, comme une fête foraine
Mon "je" dit "tu"
Mon "toi" dit "moi"
J'ai un "je" qui dit "nous"
Mais quand je dis "eux" c'est "eux"
On est tous plus ou moins
Dans la pilule bleue
Parfois on s'évade, on réfléchit un peu
Le métro traverse diverses stations
Avec toi-même en conversation
T'es là en pleine tergiversation
Le corps et l'âme guerre de sécession
C'est pas la solution de les sectionner
Les harmoniser doit être optionné
La force de l'enfance
S'est faite ponctionner
Sans ça je suis sûr qu'on aurait fonctionné
Mais y'a cette vie qui trace à toute vitesse
Des joies qui se crient
Des douleurs qui se taisent
Les corps qui se crispent
La routine qui stresse
On cède à de courts plaisirs
Pour de longues tristesses
Des péchés véniels deviennent de gros kystes
On stocke les regrets comme des grossistes
On les deale en douce sous conditions
Miss Désillusion prend sa commission
Mon contemporain, ma contemporaine
T'auras ton lot de joies
T'auras ton lot de peines
Un Cœur souverain, une âme souveraine
On illumine la nuit, comme une fête foraine
La jeunesse whiskysée sort de boîte
Joue aux auto tamponneuses
Drive-by sur la RN4
La faucheuse en sulfateuse
Et les lendemains de fête ta gueule de bois
Tu vas la recycler comme à Ikéa
Tu vas t'appliquer à bien travailler
Rendu canasson par ton cavalier
Sourire de façade, esprit tourmenté
Humiliés blâmés gourmandés
Des minis bouts de nuit's
Pour des jours entiers
Voyage au bout de l'ennui
Y'a des heures à tuer
Amour en décimale pas d'amour entier
Tu n'aimes plus au détail
Mais tu aimes en gros
Tu veux l'amitié du monde entier
Mark Zuckerberg est le maestro
Un siècle étrange, un siècle bleu
Sous un ciel deux point zéro bleu
Mon contemporain, ma contemporaine
T'auras ton lot de joies
T'auras ton lot de peines
Un Cœur souverain, une âme souveraine
On illumine la nuit, comme une fête foraine
Je fais plus que rapper, je m'expressionise
Tente de peindre en chantant
Un monde qui agonise
Et les grands esprit's se rendent compte
Que les grands mépris se rencontrent
Je suis un putain de métis
Donc je suis clairement sombre
Il n'y a pas de philosophes
Il n'y a que de sages mensonges
J'aime les ciels nacrés et
Les moirures de mer attend le vol sacré sur
Les bordures de l'air
Mon contemporain, ma contemporaine
T'auras ton lot de joies
T'auras ton lot de peines
Un Cœur souverain, une âme souveraine
On illumine la nuit, comme une fête foraine