On Gère
La pe-sa pue la zeb, y'a
Que ça qui m'apaise, je n'veux pas nuire
À mes chances de réussite
Mais la zizanie m'appelle
J'ai déserté les bancs d'la fac
Préféré les plants d'charas
Sans savoir que je n'ferai
Qu'errer sans travail déréglé, éméché
J'essaierai d'être aimé et
D'cesser mes péchés mais c'est, dur
Cousin d'se réveiller seul devant sa glace
J'dois prendre ma part, défendre ma place
Rien à célébrer
Pour m'égayer j'panserai mes
Plaies sans Hansaplast
Chacun d'mes silences cache
Une cicatrice énorme
Besoin d'une thérapie ou d'une vraie racli
Seul j'dilapide mes forces
Ici la ville est moche
Et si la miss est bonne
J'suis capable des pires folies, homie
Oui ma vie est chaude
J'ai des rêves immensément grands
Tu veux m'stopper?
Pas la peine d'y penser mon grand
Pas la peine!
Présent à l'appel, de l'aisance à la pelle
J'vise une villa à la mer
Avec une diva caramel
J'pèse rien sur la balance comme
Celui qui t'bicrave ta lamelle
Et j'me sens nulle part à ma place
Tout comme un GI à La Mecque
C'est un cauchemar
Tout c'qui m'fait du bien me fait du mal
Inéluctable, chaque mort nous rappelle
Qu'ici rien n'est durable
L'oseille et les femmes, la
Zeb dans le crâne, on gère
Le stress, les fans, la peine, les drames
On gère
Pas fiers de nos actes, on gère le naufrage
Mon frère
Nos rêves de départ se perdent avec l'âge
On sait l'oseille et les femmes, la
Zeb dans le crâne, on gère
Le stress, les fans, la peine, les drames
On gère avant qu'ça casse, mon frère
J'attends qu'ça passe
J'ai fait des choses bien
Et d'autres un peu moins reluisantes
Que je n'expliquerai pour rien au monde
À des gamins de dix ans
L'innocence est perdue
On vit d'violence et d'verdure
Psychotant, spliff au vent
Puis rigolant d'nos blessures
Ici, la vie n'est pas facile
On a trop rien pour l'accommoder
No bottom aux rôles donnés
Faut consommer pour s'consoler
Gosse malade rêvant de grosses bananes
Mes canailles financent la vraie
Racaille via Coca Light
Comme les autres poiscailles
J'mords à toutes sortes d'appâts
Et j'perds un bras à chaque
Réédition des Jordan 3
J'ai la science d'éliminer les limites
Avec la gente féminine j'ai mes gimmicks
On m'édifie la célébrité
D'une divinité lyrique
Je me perds en futilités
Mais l'avidité d'liquidités m'horrifie
Pris d'lucidité
L'humilité des paysans d'Bolivie
Me parle plus que la suffisance de
Ceux à qui l'pays obéit
Seul j'm'emploie à m'tuer la santé
Tchin' à la vôtre
Je n'oublie pas la mort et j'espère
Être prêt à l'instant T un quart de siècle
J'en ai vu passer des saisons
Enchaîner les tafs
M'engrainer à n'en plus garder la raison
J'ai vu armes et agressions
Dans des rues squattées, allées sombres
Et su éloigner la pression quand
Il fallait lâcher l'éponge
Et si demain, il me fallait tout recommencer
Je referai tout pareil et
J'reviendrai pour vous l'romancer
L'oseille et les femmes, la
Zeb dans le crâne, on gère
Le stress, les fans, la peine, les drames
On gère
Pas fiers de nos actes, on gère le naufrage
Mon frère
Nos rêves de départ se perdent avec l'âge
On sait l'oseille et les femmes, la
Zeb dans le crâne, on gère
Le stress, les fans, la peine, les drames
On gère avant qu'ça casse, mon frère
J'attends qu'ça passe