Le temps qui passe nous a volé
Le temps qui passe
Nous a volé
Dans son espace
S'est envolé
Amour encore
Fureur d'aimer
Quant à l'aurore
On est charmé
On vagabonde
Même aux abois
La vie abonde
De tant de lois
Dans la nature
Les horizons
On veut qu'ils durent
On a raison
Pauvres poètes
Perdus alors
Dans les tempêtes
Ou dans les ports
Mais à Port-Vendres
Je me sens bien
Il faut comprendre
Qui se souvient
J'avais des frères
Dans les ruisseaux
Dans les rivières
Dans toutes les eaux
Je n'ai plus trace
De leur destin
Leurs pas s'effacent
Sur mon chemin
Pourtant ils brament
Leurs vieux désirs
Ils sont les âmes
Du souvenir
Frères, mes frères
Je vous entends
Rire des misères
Aux jours d'antan
Rire sans vergogne
Rire, ô combien
De la vie qui cogne
Dans tous les coins
Elle fut cruelle
Parfois jolie
Tant mieux pour elle
Rose pâlie
Le temps qui passe
Nous a volés
Et quoi qu'on fasse
Pour en parler
Trop tard pour dire
Si j'avais su
Meilleur ou pire
On a vécu
Mais tout s'éclaire
D'un jour nouveau
Quand l'éphémère
Repart à zéro
Comme une romance
Qui n'a pas d'fin
La vie recommence
Nouveau refrain
Une mignonne
Dans une rue
Du vieux Narbonne
M'est apparue
Pour elle je chante
Même sur les toits
Petite infante
J'aime tout de toi