LA MORT
C’est un clair matin d’été
Odorant et calme
Une marée de rosée et du vin de palme
Sur la terrasse irisée de pétales sombres
Le soleil éparpillé se marie à l’ombre
Sur la terrasse aérée style 1900
Les dossiers enchevêtrés sont repeints en blanc
Sur la table horizontale la lumière descend
Une rose de métal, la théière d’argent
Immobile et transparente, une femme attend
Les yeux creux, indifférente, la main dans le gant
Sur sa robe violette, la tâche de sang
Oubliée par le poète, son dernier amant
Si un clair matin d’été, odorant et calme
Sur la terrasse irisée tu trouves la femme
Ne reste pas un instant
Fuis jusqu'à l’aurore
Dans le siège 1900 patiente la mort