clamo
La société ne m'aime pas ? Je fais comme Renaud je la baise
C'est quoi le problème, d'où je viens je dois baigner dans la 16 ?
Puis couler dans la Seine, ou bien baver dans « le Seize »
Un putain d'Oui-Oui, qui dit cmen à leur foutaise
Les mots je les soupèse, je bombais le torse
Je voulais dire : « J'ai mal » ; ils ne m'ont pas capté, je devais jacter en morse
Mon avis c'est le maquis en Corse, la poésie du pauvre
Ils disent parler clairement mais j'entends que l'écho du coffre
Tout ça pour que leur pouf porte la peau du fauve ?
Je ne peux pas me les voir, je viens de l'école où la paupière est mauve
Mes gosses je veux les tirer de cette merde
Mais qu'ils aient les frissons, quand ils écoutent leur père rapper sur « Rien à Perdre »
Ma fille me dessine bien maigre, chérie c'est la fragilité de qui ignore la facilité
Les plus beaux poèmes se lisent à bas mots
En voici un de papa, tombé pour ses idées, fierté au cœur à clamo
Elles subissent ce que vivent les flics dans « cssaut »
Ça se pose moins de questions chez les actions de Marcel Dassault
clamo, fierté, résistance
On prend nos distances, chérit l'existence
On se voit tous à Trinidad et Tobago
Mais beaucoup tombent à terre car leur tête est au magot
clamo, fierté, résistance
On prend nos distances, chérit l'existence
On se voit tous à Trinidad et Tobago
Mais ça perd son sang froid et se précipite dans les fagots
Difficile de deviner le mal être, derrière un sourire
Le bonheur ne s'achète pas avec une mallette bourrée de fric
Je kiffe ma vie simple, le son dans mon système
J'ai tué mon passé, s'il te plait demande pas si je t'aime
On ne se marie pas avec un fantôme incarcéré
Près du train de l'ennui, ton cœur est passé
M'arrachant à la voie ferrée, déposé dans un jardin
Quand j'allais éclater deux fils de pute avec un parpaing
Jamais violent, toujours sur mes gardes, j'ai fait du mal par mégarde
Rejeton du Belsunce Breakdown
Ma mère est née en bas, 17 rue Sainte Barbe et donc
30 ans après mes premiers raps près de la rue Longue
L'impression que m'a laissée l'adolescence : une perte de temps
cvec des cernes de sang, je voulais qu'on soit fiers de quand
Je monterais sur scène avec des projets plein les pognes
Mais merde ! Je suis resté trop longtemps dans les secteurs où ça cogne
Dans l'équipe, on a tous l'air équilibrés
Mais chacun porte ses merdes, jusqu'à ce que la mort vienne nous délivrer
La gamberge pousse à la surface les actifs
J'avais du mal à respirer, sous sédatif, ils m'ont placé
Puis l'élixir parégorique m'a cassé
J'ai fait « Sol invictus » en dépression, le moral fracassé
Me voilà de retour, les crasses sous serrures à 2 tours
Les basses ? C'est ce que la sève de mon Hip Hop a de lourd
Je ne sais pas où je vais, mais rappe jusqu'à pas d'heure
Je suis comme James Dean, sur l'asphalte, au volant de sa Spider
Je défoncerai leur barrage, je ne sais pas où je me situe
La vérité ils l'ont fouettée si fort qu'elle ne crie plus
Je ne m'attends pas à ce qu'elle débarque toute grimée
Des MC comme Faf sont des mecs si sous-estimés
J'aime le rap comme un lycéen kiffe son premier amour
Mais tant de Chippendales lui ont fait la cour
Que j'ai dû me battre pour démontrer par c+B
Que ce rap gonflette ne vaut rien face aux types scarifiés
Je trace ma route avec ce poids sur mes épaules
Sans jamais ressasser le succès passé de l'école