Chère Afrique

BOLAMBA VINCENT, Yaovi Ganyo Hoyi

Chère Afrique, berceau de mon enfance, j’loue ton importance.
Dans ces lignes, à toi je pense.
Ici en cette instance, pense à toute la chance
Que j’ai, d’être né sur cette terre pleine d’espérance.
Depuis j’avance, pas à pas, me lance.
Mais très loin des miens, j’ai perdu mon innocence.
Quand j’y pense, mes rétines font défaillances.
Mon coeur s’élance, Je rentre en transe.

Autour du feu, je rêve des frères et pères, mères, mes soeurs qui dansent.
La nuit avance, on bouge en choeur, aux douces heures, pieds nus, tous pleins d’élégance, en contredanse
Je verse des larmes sur mon passé, si j’étais près des miens, j’aurais pu être un guerrier,
Connaître un sorcier.
Je rêve encore à cette histoire que le griot chante.
Mémoires de mes ancêtres, épopée si envoûtante

Je suis mêlé, un sang mêlé, une voix mêlée.
nostalgie d'un lointain passé que mon coeur n'a guère su quitter
Si mon passé me hante, c'est que mon histoire me suit.
Donc mes questions subsistent à savoir donc qui je suis.
Je chante ainsi l’hymne à ma peine. J’avoue cela me gêne.
Ne pas savoir d’où viens le sang qui coule dans mes veines.
Des fois j’en ai la haine. Maussade mes pensées traînent
Je revois des photos, coeur serré, je crains qu’il saigne.

Mes sentiments l'emportent, quand la mélancolie me prend
surpris à pleurer, m'alarmer sur les ruines du passé
Tant de fois j'ai rêver, penser y retourner,
Poser les pieds dans ce quartier qui m'a vu naître et progresser
Je ferme les yeux, je rêve d’armure en mailles.
Je vois un monde sans failles, je songe aux rites Massaï.
Des émotions m’assaillent. Mes joues, mes larmes, cisaillent.
Un jour faudrait que j’y aille, mais pour l’instant je caille. ©

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