LES VILLES
tu me parlais de mes regards
de tes attentes de mes retards
d'espoirs balayés
comme s'il y avait une fatalité
à voir la vie avec le dos tourné
tu me parlais de l'or de nos mains
de ce qu'on fait lorsqu'il n'y a plus rien
mon amour prends-moi la main
tu veux aller à l'essentiel
courir encore sans mise en scène
trouver de l'or au pied des murs
qu'on te comprenne qu'on te rassure
tu veux que rien ne te retienne
pas même moi, pas une chaîne
mon amour, prends-moi la main
fuyons les villes
laissons-les à l'abandon
celles qui nous ont vu naître
prenons le temps d'y réfléchir
prenons le temps d'y arriver
laissons-les s'époumoner encore
et vivre là leurs dernières heures
(retrouvons les mystères)
prenons le temps de nous oublier
sur les cendres de nos cités
tu me disais ne rien regretter
d'espoirs bègues en désirs insensés
dormir dans des rues mal éclairées
dormir, dormir pour enfin tout oublier
tu voulais trouver ta maison
dans le chaos la confusion
prenons le temps de nous oublier