Mourir la mort
Mourir sans pourtant mourir
Mourir éternellement
Le désespoir tue encore
Sinon la vie
Mourir la mort
Ma désespérance, mon manque d’espoir
C’est ma révérence, c’est le désespoir
Un battement d’œil, juste un cillement
Papillon en deuil, éternellement
Au nom de la vie, l’infirmière sourit
L’homme et l’au-delà choisiront pour moi
Le droit à la vie, même à l’agonie
Plutôt le trépas que la mort de soi
Mourir sans pourtant mourir
Mourir éternellement
Le désespoir tue encore
Sinon la vie
Mourir la mort
Dépendant de raison, du plus raisonnable
Une bouchée de moi au plus charitable
Tenu par un fil, privé de mon choix
Mon battement de cil ne suffira pas
Et la mort se farde, l’infirmière regarde
Ils diront peut-être, « tué par ses gardes »
Et dépossédé de soi-même en somme
C’est la liberté qui résiste à l’homme
Mourir sans pourtant mourir
Mourir éternellement
Le désespoir tue encore
Sinon la vie
Mourir la mort
A mourir amer, à mourir de rien,
La mort à l’envers me ramène en vain,
A n’pouvoir mourir, son dernier regard,
Les yeux de ma mère, c’est le désespoir.