Maux de Bush
Moi qui croyais
La bataille des Francs dépassée
Moi qui pensais que l’âge
Nous éloignait du Moyen-Age
Où sa majesté pour quelques Louis d’or
Rêvait en douce d’un nouveau château-fort
Tranquille comme un chevalier pendant les Croisades
Qui d’manderait une paille au cafetier pour sa limonade
Dieu ! Quel idéal !
L’ère politico-animale
Au nom de son instinct
Et en lutte pour sa survie
D’attaquer le voisin
Avant que l’autre le fasse aussi
Comme un sheriff en plein dans un cartoon
Qui s’taperait une mousse tranquille
Au fond du saloon
Moi qui imaginais
Dieu en dehors de tout ça
Mais quelle furie cet envoyé
Militaire brandissant sa croix
Toute une armée bénie par le seigneur
Ça vous libère un peuple opprimé
En moins d’un quart d’heure
Comme un skud sponsorisé par une église
Qui enverrait ses prières
Pendant que le général vise
Moi qui attendais de grandes prouesses technologiques
Des frappes chirurgicales
Des infirmières en balistique
C’est qu’il doit falloir
Etre tête en l’air
Pour buter ses propres hélicoptères
Comme un bidasse qui s’prendrait pour Stallone
Et qui s’prendrait la tête en public
Un peu dans tous les pylônes
Moi qui voyais
Déjà Chirac les mains menottées
L’imaginer
En nouveau Prix Nobel de la Paix
Putain, on y a échappé belle
Le nouveau De Gaulle s’est pris une pelle
Comme un déserteur la fleur dans la bouche
Qui f’rait toujours parler son cœur
Ça sonne un p’tit peu louche
Moi qui attendais avec impatience
Leur nouveau scénario
Le pop-corn de l’année
Mélange de Robocop Rambo
Avec bien sûr un p’tit brin d’exotisme
Un happy end en plein patriotisme
Mais il paraît
Que Hollywood s’est fait doubler
Leur président leur a déjà piqué l’idée
Comme une blague qui f’rait le tour du monde
On l’a racontée à ses enfants
Et on l’emporte dans sa tombe