C'est après que ça se passe
Ce n'est jamais, jamais, jamais pendant
C'est après que ça se passe
Les regrets vous entrent, rentrent dedans
Après que le fil se casse
Sur le moment on est abasourdi
On se dit "quoi?", On se dit, on se dit
"Je ne sais pas ce qui m'arrive à moi"
"J'ai trop chaud, j'ai froid"
"Qu'est-ce donc qui m'éveille ainsi autant?"
"Et pourquoi soudain ce cœur battant?"
Ah, je me retourne encore dans mon lit
Ta place a fait ce pli
Ce n'est jamais, jamais, jamais pendant
C'est après que ça se passe
Mon Dieu, que c'était, c'était imprudent
De changer ainsi de place
Ah, si l'on avait su, l'on avait su
On aurait gardé notre coin perdu
Tous ces voyages que l'on s'est permis
Et tous ces amis
Qui prenaient tant de mots, tant de regards
Et quand je t'ai conduite à la gare
On était libres tous deux, c'est sûr
Pourquoi cette blessure?
Ce n'est jamais, jamais, jamais pendant
C'est après que ça se passe
Qui est le vainqueur, qui est le perdant?
On en a perdu la trace
Qui est parti et parti le premier?
Qui a couru après dans l'escalier?
Qui a marché et qui est revenu?
Ça ne compte plus
Qui a fait mal et qui a trop souffert?
Que m'importe, tout va de travers
Et l'enfant, l'enfant que tu aimais
Qui n'arrivera jamais
Ce n'est jamais, jamais, jamais pendant
C'est après que ça se passe
L'amour, la vie, tout devient évident
La brûlure est là, vivace
On s'appelle, on se dit "allô, allô"
Souviens-toi du dimanche au bord de l'eau
De cette foire où tu as pris la fuite
Tout près du grand huit
Tu riais, tu riais aux grand éclats
Je regardais ailleurs, ce jour-là
Et j'ai beau regarder aujourd'hui
Je ne vois que la nuit
Ce n'est jamais, jamais, jamais pendant
C'est après que ça se passe
On n'a rien senti pendant l'accident
Rien senti de la menace
On s'est dit au revoir en souriant
Copain-copain, tranquilles, insouciants
Je t'ai serrée un peu entre mes bras
On s'appellera
Ce prochain rendez-vous, manqué, grippé
Le veux-tu? On va le rattraper
Tout cela vient trop tard, vient trop tard
Il est minuit et quart