Quel été
Quel été on ne peut plus beau
Quel été comme un flambeau
Dans ma vie
Quelle saison sur mon rivage
Quel chagrin sur ton visage
Je te suis
Tes bras sur ma tête nue
Ton corps sur la berge drue
Et je t’aime et je t’aime et je t’aime
Quel casse-tête dans tes souliers
Ma main fière désemparée
Je te mords
Quelle chenille sur ton sourcil
Quelle cheville dans mes souris
Sur la plaine
Ton visage bleu et orange
Dans la nuit interrompue
Je te veux je te veux je te veux
Quelle marée insoupçonnée
Quel fantôme dans ton casier
Et j’ai peur
De t’aimer te décevoir
Du persil dans ton miroir
En écaille
Un pissenlit sur ton front
Un canard près du fourgon
Un papillon sur le pont qu’on peut prendre
Qu’on peut prendre
Qu’on peut prendre