Il nous faut regarder
Derrière la saleté s'étalant devant nous
Derrière les yeux plissés, les visages mous
Au delà de ces mains ouvertes ou fermées
Qui se tendent en vain ou qui sont poing levé
Plus loin que les frontières qui sont de barbelés
Plus loin que la misère il nous faut regarder
Plus loin que les frontières qui sont de barbelés
Plus loin que la misère il nous faut regarder
Il nous faut regarder ce qu'il y a de beau
Le ciel gris ou bleuté, les filles au bord de l'eau
L'ami qu'on sait fidèle, le soleil de demain
Le vol d'une hirondelle, le bateau qui revient
L'ami qu'on sait fidèle, le soleil de demain
Le vol d'une hirondelle, le bateau qui revient
Par delà le concert des sanglots et des pleurs
Et des cris de colère des hommes qui ont peur
Par delà le vacarme des rues et des chantiers
Les sirènes d'alarme, les jurons de charretier
Plus fort que les enfants qui racontent les guerres et
Plus fort que les grands qui nous les ont fait faire
Il nous faut écouter l'oiseau au fond des bois
Le murmure de l'été, le sang qui monte en soi
Les berceuses des mères, les prières des enfants
Et le bruit de la terre qui s'endort doucement
Les berceuses des mères, les prières des enfants
Et le bruit de la terre qui s'endort doucement
Les berceuses des mères, les prières des enfants
Et le bruit de la terre qui s'endort doucement
Doucement
Doucement
Doucement
Il nous faut écouter l'oiseau au fond des bois
Le murmure de l'été, le sang qui monte en soi
Les berceuses des mères, les prières des enfants
Et le bruit de la terre qui s'endort doucement
Doucement
Le bruit de la terre qui, qui s'endort doucement
Et le bruit de la terre
Qui s'endort doucement
Oui