Tout n'est pas si facile
Tout n'est pas si facile, tout ne tient qu'a un fil1983, il y a plus de dix ans déjàLe Hip Hop en France faisait ses premiers pasIl n'y avait pas de règle, pas de loiNon surtout pas de contratPas de problèmes entre toi et moiTout était clair, du but à la manièreDont tout devait se faire, naïf, novice, mais tellementfierD'évoluer dans un système parallèleOù les valeurs de base étaient pêle-mêlePeace, Unity, Love and Having FunLe Hip Hop n'a jamais eu besoin de gunNi de gang, de toys ni de bandeMais plutôt de la foi de ce qui en défendentLa mémoire et l'éthique, les valeurs essentiellesCelles qui créent encore l'étincelle lorsque je me rappelleDes premières heures du terrain vague de la ChapelleA l'époque les héros s'appelaient ActuelLucien, Dee Nasty, Tecol et MeoBig-up, big-up pour être resté aussi longtemps tout enhautDe l'affiche, aussi haut que le flot de mes motsIl en aura fallu du boulot, des heures et des heuresDes jours et des jours, et des années mêmePour que le Hip Hop tienneTout ne fût pas si facile pour le suprême{au Refrain}Tout ne tient qu'à un fil donc on se doit d'être habileCar l'amitié mais aussi la sincéritéSont des choses qui à tout moment peuvent déflagrerC'est le côté obscur, que cache notre natureOuais ! J'en ai l'exemple, ça m'a foutu une trempeQui m'a ouvert les yeux sur ce sujet bien épineux, tant mieuxCroyant que la galère nous ralliait sous une bannièreCroyant que la galère faisait de nous des frèresHier c'était le cas, pas si longtemps dis-moiNon trois-quatre ans maximum puis il y a eu maldonneA savoir la façon dont a évolué l'histoireEt ô combien l'unité, même en pensée, est illusoireOh ! C'est bon, laissez tomber les mouchoirsC'est OK, On est toujours là pour foutre la foireEffectif diminué et un obstacle déjà sautéQui nous à peine freiné, mais sachez que{au Refrain}On a grandi ensemble, on a construit ensembleJe me remémore les discussions que l'on avait ensembleEt nos rêves, tu t'en souviens de nos rêvesQuand on été dans les hangars, quand on sentait monter la fièvrePutain c'est loin tout ça, c'est loinJ'ai passé mon adolescence à défoncer des trainsJe ne regrette rienOn a tellement tutoyé de fois le bonheur qu'on pourrait mourirdemainSans regret, sans remordsNotre seule erreur était de rêver un peut trop fortEn omettant le rôle important que pouvait jouer le tempsSur le comportement de chacun, pourtantOn venait tous du même quartierOn avait tous la même culture de citéOuais ! C'était vraiment l'idéal, en effetOn avait vraiment tout pour réussir maisTout n'est pas si facile, les destins se séparent, l'amitié c'estfragilePour nous la vie ne fut jamais un long fleuve tranquilleEt aujourd'hui encore, tout n'est pas si facile{au Refrain}