J'ENTENDS D'ICI
Pour étouffer la langue amère
qui te vole tes mots d’amour
pour préciser ta colère
et tes désirs à contre-jour
pour devancer ton histoire
sonner la cloche de l’oubli
pour enjamber ta mémoire
au gré des fleuves inouïs
battre les cartes sans mesure
chercher la clef, pêcher la note
réinventer l’aventure
et promener tes vielles bottes
pour laisser penser tes amis
que tu as lâché la course
pour cacher à tes ennemis
que tu les enterreras tous
Tu marches tu marches tu marches,
j’entends d’ici tu marches
tu marches tu marches tu marches,
j’entends d’ici
tu marches tu marches tu marches,
j’entends d’ici tu marches
tu marches tu marches tu marches,
j’entends d’ici
Pour prendre tes démons de court
et le bon dieu de vitesse
pour diluer les discours
dans la brume épaisse
pour déplacer tes montagnes
ouvrir des routes, rendre les coups
foutre le feu à ton bagne
et faire sauter tes écrous
pour entrevoir un bout de mer
et une vie dans ta vie
pour bousiller l’ordre des choses
qui te bousillent
sur la cime, lancer ton cri
entre les creux, tenir la ligne
j’espère au fond de ma folie
être là quand tu feras signes…
j’espère au fin fond du pays
être là quand tu feras signes
Tu marches tu marches tu marches,
j’entends d’ici tu marches
tu marches tu marches tu marches,
j’entends d’ici
tu marches tu marches tu marches,
j’entends d’ici tu marches
tu marches tu marches tu marches,
j’entends d’ici
Et depuis…
Je marche, je marche, je marche,
je marche aussi, je marche
je marche, je marche, je marche,
je marche aussi
je marche, je marche, je marche,
je marche aussi, je marche
je marche, je marche, je marche,
je marche aussi