Dix-Huit Ans, Dix-Huit Jours
Elle m'a joué, câline,
L'Acte Trois, le grand air,
L'harmonie mandoline,
L'envol des filles de Pair.
Et comme dans ce vieux film
Où il dit : "T'as d'beaux yeux."
Elle m'a dit "Embrassez-moi."
Et "Salut, adieu."
Elle m'a écrit Céline
"Voyage au bout d'la nuit"
En larmes glycérine
Tout en mélancolie.
L'amour de cette nuit
N'est plus celui d'hier,
Tellement d'hommes dans ma vie,
Tellement d'amour à faire.
Dix-huit ans dix-huit jours
Et un besoin d'amour
A ne plus s'endormir,
A se laisser mourir
Pour n'importe quel homme
D'un pont dans la Garonne,
D'un pont dans Garonne.
Elle a pleuré, gamine,
Avant de s'envoler
Dans un avion de ligne,
Paris-Rome, un aller.
Et comme dans ce vieux film
Où il dit : "T'as d'beaux yeux."
Elle m'a dit "Embrassez-moi."
Et "Salut, adieu."
Elle m'a chanté, divine,
La symphonie des sphères
Des paroles enfantines
Sur une musique à faire.
L'amour de cette nuit
N'est plus celui d'hier,
Tellement d'hommes dans ma vie,
Tellement d'amour à faire.
Dix-huit ans dix-huit jours
Et un besoin d'amour
A ne plus s'endormir,
A se laisser mourir
Pour n'importe quel homme
D'un pont dans Garonne.
Dix-huit ans dix-huit jours
Et un besoin d'amour
A ne plus s'endormir,
A se laisser mourir
Pour n'importe quel homme
D'un pont dans Garonne,
D'un pont de la Garonne.