Humains
Humains! Humains!
Dans la tête, les arbres et les oiseaux,
Humains! Humains!
Les murs des villes d'or, l'infini des roseaux,
Humains!
Le café fume ce matin,
Comme un peu de brume au lointain,
Il fait beau temps et c'est dimanche.
Un enfant, tout chaud, sur le seuil,
Interroge un caillou de l'oeil,
Et la Terre tourne en silence.
Humains! Humains!
Dans la tête, les arbres et les oiseaux,
Humains!
Comme on écrase une fourmi,
L'avion, et ses grappes de cris,
A courbé les plus hautes branches.
Un enfant, un autre, s'endort,
Sa maison brûlera encore,
Et la Terre tourne en silence.
Humains! Humains!
Dans la tête, les arbres et les oiseaux,
Humains!
Humains partout, dans les favelles,
Tu chantes: la vie sera belle,
Mais plus souvent la faim au ventre...
Et la Terre tourne en silence.
Humains! Humains!
Dans la tête, les arbres et les oiseaux,
Humains! Humains!
Les murs des villes d'or, l'infini des roseaux,
Humains!