COTYLEDON
Tes beaux yeux si laids
Sont des philtres aux mille goûts
Du temps qui coule à l’égout
Tes yeux salés, d’être si laids
Sont bien trop beaux à mon goût
Comme un vide énorme
L’amphigouri de la vie
Envertige les avis
Les hommes énormes, mes folies dorment
Et des yeux de fous ravis…
La vie est belle en l’ignorant
Où ? Sous quel azur ?
Les malices enfantines
Chantent leur note argentine
Sans que l’usure ne leur susurre
Ses dramatiques comptines
C’est comme un soleil
Noir qui zone au firmament
Un cotylédon de tourment
Et les morts veillent sur le sommeil
Comme le jaloux sur l’amant
La vie est belle en l’ignorant