Sans mémoire
Dans le brouillard des idées vagues
Sans larme ni un regard
Effacée, la plus petite trace d'avant-hier, sans un regret
Au hasard seul, en quête d'un sanctuaire :
Que désormais ses mains s'apaisent
Garder les lèvres closes
Lorsque s'annonce si proche
La métamorphose
Les entrepôts en ruine à l'est du port, de longs corridors
Les couloirs déserts où se traîne l'insecte solitaire...
Et prier dans le noir
Pour rester sans mémoire
Je suis le même, tu sais
Rien n'a vraiment changé
Toujours le même, tu sais
Tout près, tout près de tout recommencer
Et la craie laisse sur mon imper
M pour Meurtre, pour Misère
La preuve que la plaie reste ouverte
S'asseoir là, ne plus rien faire
Ne rien dire, juste se taire
Au hasard seul en quête d'un sanctuaire :
Le calme d'un moulage mortuaire
Garder les lèvres closes
Lorsque s'annonce l'aube
Je suis le même, tu sais
Rien n'a vraiment changé
Toujours le même, tu sais
Tout près, tout près de tout recommencer
Le chant des enfants morts
Hier (un jeu de courtes lames.)
Le chant des enfants morts
Hier (Berkert, Ann Beckmann.)
Le chant des enfants morts
Hier
Une prière
Pour rester sans mémoire