Sous l’orage et sous la pluie

Louis Janeski

Ça fait un an déjà, putain
Mais que ça passe vite le temps
Que ça passe vite de faire semblant d’oublier
(Que ça passe vite putain)
J’m’en souviens comme si c’était hier
Les brûlures, les mots doux
Les coups de pied dans l’abdomen
(Les coups de pieds dans l’abdomen)
Je te revois allongée, les yeux cernés par la fatigue
Dehors c’est plein de nuagе, il fait froid
Tellement froid quе l’on perçoit l’air que l’on expire
J’ai plus tellement de voix mais tu me laisses dire
Ouais tu me laisses dire toutes ces choses sans intérêt
Tu les écoutes à coeur ouvert, les yeux fermés
Mais je t’en supplie, même si tu me vois plus, ouvre-les
Et regarde-moi, oui regarde-moi
Ressens-moi, touche-moi, je veux sentir ta main sur mon visage
Oublier tout ce qu’il y a autour de nous
Te raconter tout ce que j’envisage
Te raconter ma vie au jour le jour
Et puis j’ai vu dans tes larmes qu’il y avait plein de choses
Plein d’histoires, plein de romans et plein de conneries en tout genre
Mais j’ai jamais su ce que ça voulait dire
Et je le saurai jamais
Mais c’est pas grave, tu peux partir
Non promis, j’t’en voudrai pas
Les images je les ai gardées par mille
Les souvenirs sont sous gilet pare-balle
Mais que c’est beau la vie, putain
Que c’est beau sauf le lundi
J’ai passé la journée volets fermés
Sous l’orage et sous la pluie

Sous l'orage et sous la pluie

J’ai toujours eu cette retenue
D’abord cette envie de tout détruire puis tout intérioriser
Mais cette fois-ci c’est différent, j’y arrive plus
J’y arrive pas, sous mes draps je suis recroquevillé
J’me sens vide comme une batterie
J’me sens vide j’ai plus d’pile
Je me rappelle de beaucoup trop d’choses, mes nerfs lâchent
Comme cet été dans l’bus pour Medellin
Et encore une fois je flippe à l’idée de perdre tous mes sens
J’ai peur de ne plus pouvoir parler, toucher, entendre les cris des gens
Sentir les battements de mon coeur, sentir le silence
J’revois les images du long-métrage, les photos en noir et blanc
Dehors il fait toujours aussi froid
Y a des choses qui ne changent pas vraiment
Et des choses qui ne changent pas
Je l’avais vu au loin, ce sentiment de désespoir
Me briser les deux jambes et puis me casser les deux bras
Plus rien ne sera jamais comme avant
Non plus rien mais c’est pas grave, non c’est pas grave
Si je me prends à pleurer sur une instru vide
Si je me prends à chialer, à crier toute ma rage
A frapper dans des murs jusqu’à me rendre impudique
A gratter toute la nuit pour raturer toute la page
(A gratter toute la nuit pour raturer toute la page)
Je revois le soulagement sur son visage
(Tout est fini, oui tout est fini)
Mais que c’est beau la vie, putain
Que c’est beau sauf le mardi
J’ai passé la nuit à ma fenêtre
Sous l’orage et sous la pluie

Sous l'orage et sous la pluie

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