Incandescente / Avril Exil
Quand le sel s'évapore
et l'eau devient incandescente
C'est elle qui jamais ne dort
C'est la braise sous les cendres
quand l'ombre voudrait se répandre
Sur les corps
Et que le feu l'emporte
C'est la rivière sous le lit du monde
Regarde c'est elle qui fait bouger tes hanches
La nuit, sous ta robe blanche
C'est elle qui veille en silence
Quand l'orage au-dessus de la tour
déferle jusqu'au petit jour
L'eau s'efface mais la tour a tremblé
Alors à l'heure où nous nous sommes noyées
quand l'autre aura tout avalé
la pluie cessera de couler
Regarde c'est elle qui fait bouger tes hanches
La nuit, sous ta robe blanche
Regarde c'est elle qui te sort de l'hiver
Regarde, elle vit dans les poèmes
Quand la pluie tombe et le cœur freine
Et le cœur freine
J'emprunte mes nuits
À mon sommeil,
Je veille, j'avise
De mon île solitaire
Combien de nuits
Faudra-t-il
Pour retrouver mes mots ?
Je rêve à toi ici
Depuis mon île aux oiseaux,
Ta place vide
N'en finit pas
De consumer ma peau
Je ne sais pas pourquoi l'exil
Si j'y viens naître
Ou bien mourir ?
Cet avril n'en finit pas
De consumer ma peau
Amour, le temps me berce
Mais que ta rive semble loin
J'ai quitté l'île au matin clair
J'ai regardé partir le train