La crue
Effluve accrue au creux du lit
Du fleuve en crue, je me languis
Lape une eau claire au bain fleuri
Étreins ses flancs dès qu'elle frémit
Bougre de bourge à l'air retors
Sème le vent et moi les spores
Tiens fort la barre, je monte à bord
Et te ferai labour à mort
Du flux âcre aux abysses roses
La houle tout mon membre arrose
Et le soufflе fouette les toilеs
Râle obscène, chant de sirène
Résonne quand pulse ma veine
À m'en hérisser tous les poils!