J'ai roulé ma bosse
Si l'on rime, si l'on rame
Si l'on rit de nos larmes
Si on ne lâche pas le morceau
C'est qu'on se nourrit de notre art
Si l'on vit dans l'excès
Si l'on crie sur la scène
C'est pas pour flatter notre ego mais
Récolter ce que l'on sème
J'ai roulé ma bosse sans jouer les boss
Sans faire de l'intox
Sans chercher les crosses
Nourri jusqu'à l'os
De human beat box, écrire me délivre
Alors je me livre
Quand, sur scène, je vibre de
Joie, je suis ivre, je me sens plus libre
Parfois, j'perds la foi
Lorsque j'm'aperçois
Que règne ici bas le chacun pour soi
Qu'l'égoïsme est roi
Alors je me dois d'apprendre les ficelles
De n'pas être frêle
Pour tous ceux et celles
Qui nous sont fidèles
C'est ça l'essentiel
Un vrai traumatisme purement auditif
Faut qu'on se le dise, le rap est pas nif
C'est le titre que je vise
Le haut de l'affiche
Lorsque j'compose des riffs
C'est le cœur à vif, vas-y
Claque ton bif' mon skeud, c'est le kif
Mon son gronde comme le tonnerre frappe
Et répand ses ondes
Je prône la prise de mic' en guise de fronde
Et jamais n'omets qu'on met le paquet
Qu'on vit au taquet pour toucher le sommet
J'te l'promets
Si l'on rime, si l'on rame
Si l'on rit de nos larmes
Si on ne lâche pas le morceau
C'est qu'on se nourrit de notre art
Si l'on vit dans l'excès
Si l'on crie sur la scène
C'est pas pour flatter notre ego mais
Récolter ce que l'on sème
Moi, c'est Nivu Nikonu
L'homme de l'ombre de la Secte
Plus teigneux et plus têtu que
Toute une armée d'aztèques
Je prépare dans mon laboratoire
Des morceaux révolutionnaires
Quand d'autres ordonnent un moratoire
Sur la crise institutionnelle
Je rêve d'un bug planétaire
De tous les comptes remis à zéro
Je sens l'odeur d'une nouvelle ère où
L'Homme se sert de son cerveau
Par le biais de la Secte, je change le monde
Comme une plaie que j'infecte
Comme on parasite les ondes
Car les gens pèsent dans mes pensées
Dépensent mes espèces
Ils se remplissent la panse et
Dansent dans cet espace insensé
Oui, mes compétences latentes
Dépassant mes espérances
M'ont poussées à patienter
Et j'ai acquis tant d'expérience
Que j'ai froissé le français
Sourcils froncés non, j'suis pas froid
C'est qu'on m'a jeté dans les ronces et
J'ai dû dénoncer même si, donner des noms
C'est pas classe, hélas, la masse est
Lâche, si elle se fâche
Elle laisse des traces
Si l'on rime, si l'on rame
Si l'on rit de nos larmes
Si on ne lâche pas le morceau
C'est qu'on se nourrit de notre art
Si l'on vit dans l'excès
Si l'on crie sur la scène
C'est pas pour flatter notre ego mais
Récolter ce que l'on sème
J'ai côtoyé les plus grands
Joueurs de Scrabble je rappais déjà enfant
Tout l'monde en chœur criait: "Ta gueule!"
Je gagne des liasses de roupies
Mon chien de chasse est Droopy
J'écris tout nu face à la
Nuit, sur ma terrasse, sans bougie
J'adore Dalida, j'ai trop d'amibes
Je squatte mon sofa, et je suis beauf
Je suis à tes pieds, j'ai lu Céline Dion
Tu l'as deviné: j'ai plein d'idées cons
Mon pénis mesure trois pieds de pygmée
J'ai frôlé la mort par balle de tennis
Si t'es triste, rejoins-moi pour déprimer
Chaque été, je donne des cours de Tetris
Oui, je remplis les salles de bains
Chaque jour, signe des chèques en bois
Je me nourris de steak d'humains
Et, si tu kiffes mon style, tais-toi
Si l'on rime, si l'on rame
Si l'on rit de nos larmes
Si on ne lâche pas le morceau
C'est qu'on se nourrit de notre art
Si l'on vit dans l'excès
Si l'on crie sur la scène
C'est pas pour flatter notre ego mais
Récolter ce que l'on sème
SP, c'est la SP
C'est la SP, c'est la Secte Phonétik
C'est la SP, c'est la SP
C'est la SP, c'est la Secte Phonétik