Petit Rien Du Tout
Sur mon épaule en berceau vivant,
Les sanglots brûlent en trébuchant,
Un chagrin décolle au firmament
De pensées en tourment.
Tu n'oses pas relever la tête.
Tu te sens inutile, obsolète,
Un être de plus et c'est tout,
Un petit rien du tout.
Tout doux :
Non, tu n'es pas rien du tout.
Pour moi, tu es tout,
Même si les autres te poussent à bout.
Les autres sont des algues vulgaires
Qui s'étalent et volent à la mer
Et aux sirènes toute la lumière :
Les ombres les enserrent.
La vie, alors, sombre dans la nuit,
Une nuit sans matin défini
Qui fait croire que tu n'es, après tout,
Qu'un petit rien du tout.
Tout doux :
Non, tu n'es pas rien du tout.
Pour moi, tu es tout,
Même si les autres te poussent à bout.
Tout doux :
Non, tu n'es pas rien du tout.
Pour moi, tu es tout,
Même si la vie nous pousse à bout
Et quand c'est moi qui perds l'équilibre
Et quand ta voix traverse mes fibres
Pour me dire au creux de mon cou :
" Tu n'es pas rien du tout,
Tu n'es pas rien du tout. "