Ah, les Chinois !
De chez les Chinois, j' débarque
Et j'ai fait une remarque
C'est que chez eux, les trois tiers
Font tout de travers
Ils sont épatants, ma foi !
Ah ! Les chi-chi, Ah ! Les Chinois,
Ils prennent l'envers pour l'endroit,
Ah ! Les cochons d' Chinois !
L' concombre se mange en pommade,
L'aloès en salade,
Ils boivent à la place de vin
De l'huile de ricin.
Ils sont épatants ma foi !
Ah ! Les chi-chi, Ah ! Les Chinois,
A table il faut, quand on boit,
Un pot d' chambre auprès d' soi
Quand ils voient une mandarine
Au lieu d' courber l'échine,
Ou de lui baiser la main,
Ils grattent son vaccin.
Ils sont épatants ma foi !
Ah ! Les chi-chi, Ah ! Les Chinois,
Pour s' dire "je t'aime" ils s'envoient
D' la salive sur la noix
C'est en papier qu'ils s'habillent,
Pour s' marier, les jeunes filles
Se font un costume nuptial
Avec un journal
Ils sont épatants ma foi !
Ah ! Les chi-chi, Ah ! Les Chinois,
L' jeune marié met devant soi
Un rouleau d' papier d' soie
Au lieu de lever la jambe,
Leurs mousmés, très ingambes,
Lèvent en s' tordant comme des vers,
Leurs index en l'air
Elles sont épatantes ma foi !
Les femmes de chi-chi, les femmes de nois,
On dirait qu'elles disent "François,
Viens donc y mettre un doigt"
Les lutteuses à main plate
En France passent la cravate,
Là-bas, par leur jiujitsu,
L' plus raide est tordu
Elles sont épatantes ma foi,
Les lutteuses chi, les lutteuses nois,
Elles vous chopent au bon endroit
Et elles vous cassent en trois
Mais c' qui m'en bouche une fissure,
C'est surtout leur chevelure,
Les plus jeunes comme les plus vieux
Ont un mètre de queue.
Ils sont épatants, ma foi,
Ah ! Les chi-chi, Ah ! Les Chinois,
Y a même des gosses de six mois
Qui l'ont plus longue que moi