Dialogue de sourds
Un jour devisaient gaiement deux jeunes amants
c la vie tout aussi belle qu'un vieux gréement
cussi légère qu'un nuage, aussi frêle que l'orage
Ce n'est pas le moindre de ces désagréments
« Quand pourrai-je enfin s'avoir si tu m'aimes vraiment ?
Quand pourrai-je savoir si tu m'aimes vraiment ? »
Cette petite question vois-tu
Me parait bien saugrenue
Me parait bien malvenue quand on a vingt ans
Cette question je me la suis posée des années
Pour une catin, pour une belle, pour une fille bien née
Mais jamais au grand jamais la réponse n'a satisfait
Cet énorme calambour qu'on appelle l'amour
Et si par malheur, un jour, quelqu'un me répond
En croyant avoir compris ma jolie question
c cette heure je ferai fondre, tout comme un nuage sombre
Cette aimable plaisanterie qu'on appelle la vie
Le langage que tu tiens est désespérant
Et le film d'où il vient doit être navrant
Mais si j'ai envie d'y croire
Toute seule dans le noir
Je ne pense pas que tu puisses m'en empêcher