Avec des mots
Couplet Davodka :
Si j’ouvre la bouche c’est pour les nôtres et tous ceux qui restent sans voix,
Qui s’battent pour garder la tête haute sans oublier qu’ils viennent d’en bas,
Fidèle depuis l’époque où on partageait les fonds d’poche,
J’me trop serré la ceinture, impossible que j’baisse mon froc,
Ma gueule on baisera tout , 1.8.1.8 micro test,
J’mélange, micro, nitro, j’pète tout avant qu’le rideau s’baisse,
Si t’as poncé mes sons t’as arrondi mes fins d’mois,
J’écris sur papier d’vers et ça s’ressent à mon grain d’voix,
J’crains quoi ? que les flammes envahissent mon coin d’rue,
J’distribue des cocards à ceux qui encaissent mal mon poing d’vu,
On vit dans s’monde malade soumit par les choix d’une élite,
49.3 c’est l’résultat de la fièvre du pays,
J’avance en persistant c’est pas un hasard si j’ai vécu 30 ans à la station qui porte le nom d’un résistant, « Guy Môquet »
10 ans plus tard, je te jure, j’referai la même,
Malgré́ cette haine qui se balade dans mon bide comme si c’était Alien,
Comme un sale con j’m’acharne, Toujours pas d’rond pas d’liasse,
Le ch’min s’ra long comme le couloir d’la station Montparnasse,
Y’a pas d’magie pour s’en sortir faut prendre des risques fort,
Pour qu’être mené à la baguette soit pas notre triste sort,
Toutes mes paroles sont cogitées, corrigées pour qu’à la fin ça te fasse vibrer comme si j’étais un peu le son d’la basse,
J’y mets du cœur, et vu la sueur que j’lâche,
J’espère qu’elle redonnera des couleurs à ceux qui fanent même dans la fleur de l’âge.
Refrain :
Le poids sur nos épaules se résume avec des mots,
Vu que l’enfer c’est les autres, on reste avec les nôtres,
L’histoire se répète comme si il y avait de l’écho et malgré ses défauts, on fera le Taf sans bla-bla. (x3)
Couplet Sinik :
Je sais bien c’qui m’attend, j’ai baisé grave des tapins,
dans les bras de Satan, dans des draps de satin,
y’a plus rien qui m’atteint, des milliards de haters,
la rue n’aime pas quand tes billets ont les couleurs des Lakers,
tout ça les faits sourire, demander de l’aide on ne sait plus très bien, ils vont t’laisser mourir si t’es pas Ukrainien,
parole de banlieusard, ceux qui sont bons qu’à agresser des types, a partir en Thaïlande pour caresser des tigres,
ici c’est Pattaya dans un pays qui laisse Palmade en liberté, qui fait la chasse aux filles en Abaya,
J’ai du sang métissé, arabe comme l’épicier,
ça rigole pas, j’ai pas la vie pour faire un bêtisier,
être humain irritable venu taper le premier qui ricane,
au niveau lyrical je fais du Cyril Gane,
je suis dans un monde à part, j’ viens de l’Ess’Ongeles,
j’suis le papa de ton papa j’ai bercé sa jeunesse,
alors d’où vient ma haine,
persécuté n’oublie jamais ces fils de putes ils ont buté Nahel,
on est toujours de mèche dans les conflits,
tu peux m’croire les clashs de merde,
on connaît ça depuis les classes de neige,
ça fait des tafs chelou ,ça vend la drogue
demande aux frères et le deuxième n’est pas offert on n’est pas Afflelou,
dans un monde chaotique sur les réseaux j’ai voulu suivre le bonheur mais je suis tombé sur un compte parodique.
Refrain :
Le poids sur nos épaules se résume avec des mots,
Vu que l’enfer c’est les autres, on reste avec les nôtres,
L’histoire se répète comme si il y avait de l’écho et malgré ses défauts, on fera le Taf sans bla-bla. (x2)