Avant que d'être malheureux
Quand Paris me monte à la têteQue de lui j'en ai plein le dosQue je tourne comme une bêtePrisonnière derrière ses barreauxQuand je vois que quoi que je fasseÇa se retourne contre moiQue je suis la bête qu'on chasseParce qu'elle ne se défend pasAvant que d'être malheureuxJe fous le camp vers d'autres cieux.Quand je me sens la tête videEt que j'y pense sans arrêtLorsque mon cœur griffé de ridesSe plaint de ne savoir aimerQuand le futur n'est que menaceQuand le présent n'est qu'imparfaitQuand ne voulant rien voir en faceJe me retire dans mon passéAvant que d'être malheureuxJe fous le camp vers d'autres cieux.Lorsque ton corps si désirableN'arrive plus à m'éveillerEt que je m'invente des fablesPour ne pas trop le regretterQuand je rêve de vagues rivesComme un adolescent fiévreuxQuand je m'en vais à la dériveMais que ce n'est pas dans tes yeuxAvant que d'être malheureuxJe fous le camp vers d'autres cieux.Quand je cherche encore à écrireSachant que ça ne sert à rienLorsque je n'ai plus rien à direEt que je dois le dire bienAvant que d'être malheureuxJe fous le camp vers d'autres cieux.