L'Attente

Je perds mes rêves la nuit encore
Je me noie dans des rivières d'or
Dans des yeux doux comme la mort
Et le froid me fige au réveil
Dans l'immensité sans pareil
La solitude et ses merveilles

Et dans la lueur des orages
Moi j'embrasse encore ton visage
Mon corps se nourrit des mirages
Et dans la candeur des images
Le ciel s'émiette sur le rivage
La vie se perd sous les nuages

Les jours trébuchent dans le temps
Et les rues vidées par le vent
Ont perdu leur éclat bruyant
Mais moi je cherche l'inconnu
Le coeur enivré, corrompu
Les lèvres toujours suspendues

Et dans la lueur des orages
Moi j'embrasse encore ton visage
Mon corps se nourrit des mirages
Et dans la candeur des images
Le ciel s'émiette sur le rivage
La vie se perd sous les nuages

Et dans la lueur des orages
Moi j'embrasse encore ton visage
Moi j'envie la grâce des âges
Je regarde brûler les images
Et s'effacer les dernières pages
Je reste seul au fond d'une cage