Keira
Il y a des mois peines
Il y a des jours sans goût
Creuses, sourdes semaines
Et le ciel lourd, le ciel lourd partout
Il y a des manteaux gris
Il y a des peaux fanées
Il y a les rires aigris Suraigus
Méchants, surannés, Et puis
Il y a des mondes dans les seins de Keira
Deux lunes blondes, blanches, on n'y croit pas
Il y a des ondes dans les yeux de Keira
Mes heures s'y fondent, longues, et douces à la fois
Il y a des hivers trop longs
Il y a des printemps sans neige
Des matins gris grognons
Et tournent à vide les manèges
Il y a des vies qui passent
Juste à peine effleurées
Tous ces regards fugaces
Qu'on voudrait accrocher, Et puis
Il y a des mondes dans les seins de Keira
Deux lunes blondes, blanches, on n'y croit pas
Il y a des ondes dans les yeux de Keira
Mes heures s'y fondent, longues, douces à la fois
Et au milieu des brumes il y a comme un soleil
Un rayon, un éclat, un soupçon de merveille
Et au milieu des brumes la vie que j'imagine
Auburn, blonde ou brune et brûlante opaline
Il y a des mondes dans les seins de Keira
Deux lunes blondes, blanches, on n'y croit pas
Il y a des ondes dans les yeux de Keira
Et je m'y plonge, je m'y perds, et je m'y noie